angus

angus

mercredi 25 septembre 2013

Baskatong

1927 ou là où la glace est pliée
Touladis d'la rivière des gens de terre
caviar d'la rivière de pas d'argent
Algonquin qui dors dans l'cœur d'un chêne
hiberner comme un ours
pendant que l'eau coule
que l'cœur se ralentit
parce que le frette engourdit
l'espérance, le sédentaire
vaut mieux s'grouiller

tanner sans cesse
l'habit d'orignal
destin kawish
devant l'feu nourrissant
griller un cadavre
dépecé
chassé la veille
au péril d'la survie
50 km au nord

parce que le présent du présent
pi la drave de l'avenir
l'espérance d'un printemps
porteur de pitance
a tendance à tarder
à retarder
la survivance

Baskatong

2013 ou là ou l'eau est resserré par le sable

Errer dans l'sable
du bras de réservoir
de mouche à chevreuil
nature balisée
mariage de camping

contre-carrer le noël du campeur
St-Nicolas sans bedaine
suer son empire
comme un Nabot-Léon
la main en de'ors de la crinière
trop chaud pour un 'suit' de souverain
pontifier l'intendance
en costume de bain
se baigner sans cesse
pi jouer au kawish
devant l'feu nourrissant
griller un cadavre
dépecé par un autre
acheté la veille
à l'épicerie du coin
50 km au sud

parce que le présent du présent
pi notre drave dans l'avenir
l'espérance d'une journée
le porteur de mémoire
qui a tendance à tarder
restera aujourd'hui
l'instinct de la survivance

Baskatong

Dramaturge

parce que le ti-cœur bat
parce que bataille en soit

on s'arrange pour dealer
le respire, le poumon gauche
le lobe frontal
le génie dans une boîte de cartron
qui frottes fort
ça fait calandrage
ça fait contrecollage

filtre et fibre

troupe attroupé
taupe de galerie d'art
mangeux de verre de strophe
terreux pi l'apostrophe
on en reviendra

ouain...

metteux de scène de d'in sour
balcon d'égout sans drain
galerie plus vrai que nature
on attaque la vie
comme changement climatique
call moé du Katrina

on s'époumone de moins en moins
de moins en moins
en vain...

le résultat scolarisant
sclérosant
prendra toujours dessus
sur in diplôme

vivaces buissonnières

DENSE


toujours plus compact
toujours plus cubiste
Picasso sans talent
je suis brownies
home made

gâteau Vachon
roulé Suisse en expension...

Clavicule

Atèle en 8
Attila croisé
et pi naufrage
allaite encore
retiens ton souffle
et souffle court
eau suffisante
eau sulfureuse

je courberai
dans les ruelles
d'avant longtemps
inexistant
Prima Donna

les jours s'effritent
et pi toundra

chien en canne
canne à chien
oiseau fétide
cage à briser

comme un vacancier
qui fait du pouce
épine roseau
épine dorsale
je pointerai le ciel
et respirerai la route

en espérant
les jours meilleurs
et déjà mien
en deçà du moi...

Freud fait chier
tsé veut dire chose!

quand la mère ne se retrouve devant rien...

Chromoshomme



Pas le choix,
je fais un X
comme un Y
j'prendrai jamais à drette...

chose

J'ai fait la vaisselle le soir même


Une main rougit sur la joue
se joue et s'allonge à deux mains

situation gênante, torrieuse
tortueuse
inversée
qui frappe quoi
qui caresse qui
l'enquête
l'inspecteur
sur une fausse piste

crime passionnel
passion incriminante
dix années charnelles
amour de bâtisseur
de ruines
de mélancolie
de fondation
tendre d'un reste
kitch de romance
sur un sofa feutré
sur le matelas usé
de ta voix qui s'élève
cinq heure du matin

aube d'espoir
mots contagieux
surnuméraires
d'in phrases des pseudo-passionnés
jaloux de nous
qui se St-sacramente

au-delà de la colline
rosé d'un ciel
bâtard et calvaire
qui snooze le cadran
qui se taie d'oreiller
pour qu'le contraire de la chaire
corde vocale etcétéra
technologue du sex appeal
stridance dans l'silence

continuer encore in peux
de siffler nos tambours
tympans et labyrinthes

la main toujours la main
qui varge un coup

encore neuf minutes
encore possible
pendant que les enfants
continuent de pas être deboute

je te jure que demain, j'te fais le café...

Lettre à ceux qui ne comprenne pas plus


Quand ton enfance est indocile
quand tu cherches tes mots
qui s'enfargent d'in pissenlits
d'un vieux tapis
empoussiéreux
et parsemé d'accrocs

parce que ta vie continue
en surface et sur place
devant des motifs ordinaires
qui t'émeu-vent comme une autruche
la tête dans bouette

quand tu te pentoises
et te patères
en attendant un paleteau
qui te tiendra au chaud

quand tu te godasses in peu
parce que tu te sens Pied-de-Vent
fromage à croûte
et trou dans le nuage

quand tu te nuit-en-tousserie
quand tu t'auto-cheminaude
comme un mauvais Brandy
que tu ne boiras pas
parce que tu boiterais
comme une barbotte dans un bocal
comme un poisson vaseux
tranquille dans l'oubliette

p'tête que tu comprendras...

Les 'C'est-dont-de-valeur'


Les opportunisses
les usurpateux
les réactionneux
récupéreux et détourneux de mouvement
chauve dans cervelle
chauvin de pensé
leur chapeau de clown
les transforme voilé

barbu du derrière
hémorroïdeux de conscience

on aura peur l'autre
peureux pissous
les nouveaux romains
de leur ancien dieu

on nous crèvera les yeux
nos œillères étaient insuffisantes...

Grivoiserie, le on-de-spote...


Une quenouille qui plie dans le vent
un bouleau qui craque, mets-en!
millefeuille, la peau découverte
partir le feu, façon facile
on se criss de l'essence,
partout partout
1,30$ le litre
ça flambe ça flambe
autocombustion
comme un boudha boudiste
sur un ostie de temps
se mettre à la diète

Ça m'apprendra à sniffer du gaz

j'mets l'écorce dans un scrapbook
colle Lepage, l'alternative
j'vous vois déjà flipper
jusqu'à la prochaine page
d'un homo sapiens sapiens
et plein de jugement

check donc la débauche
mon doux qu'y est dépravé!

ben non, je reste à jeun
un couteau à travers d'la gorge
qui m'fait office de tumeur
dur à avaler
l'argenterie de va-nu-pied
dandy-de-don-de-lion
gros pisse en lit
jaune moutarde pi marguerite
pour les hippies
qui croit à l'agneau de dieu
parce que réconfortant
sur le matelas gonflable
le coussin chauffant
j'le câlisse sur la broche

scusez le langage
aux dernières nouvelles
j'mange ma viande crute!

j't'un ours qui fourre l’hiver
j'remplace le duvet
caneton colons...

appelles moé pas l'indien,
d'un coup que j'y croé pas

dimanche 24 mars 2013

...

Trouveux de ton
tapeux d'pied
trappeux d'époque

un sac de grain
dans un sac à vidange
créché sur une dalle

attireux de rats
de souris, de mulots
de tireur de rat-musqués

en ceviche, en tartare, en mangeant
disputeur de vie
comme un mangeux de mélamine
et cireux de soulier
terne et sans-gris
poussiéreux et sans cendre

t'éternuais comme une Hollandaise
sur un corps de ciment

dimanche 27 janvier 2013

TEXTE COURT


Petit ponctu-elle
et petit down
la profondeur qui s'calcule
toujours en pieds
inspirés

les pas qui s'additionnent
aux bouts des doigts
histoire d'organes...
...toute peut se geler
comme la tête
à l'extrême

grounder nos demi-phrases
solidifier nos solitudes
pour nos mots knock-out
qui commencent à compter
le temps avant
que le texte soit trop long...

Boostage ou quand la mer s'éteind sous le frette

Batterie d'char
au milieu d'un lac
sur le givre
sur la neige
sur la glace

...spark plug et défficience...

-35 dans l'aorte
d'l'antigel dans l'moteur

problème électrique
critique le garagiste

problème mécanique
call l'électricien

quissé qu'chu supposé croire
pendant qu'mes orteils deviennent bleus ?

lundi 21 janvier 2013

Crisse...Y a-t'y un moyen que j'peux rejoindre la mer sans faire un interurbain qui va me coûter un voyage astral ???

La mer qui s'écarlate,
la mer qui s'extrapole
ma mère s't'un océan
infini et d'vant mes yeux
pas d'oasis sur Gaspeg

j'me cacherai pu jamais..

jeudi 10 janvier 2013

Le Sang sous la Peau-Rouge

Une pensée sous l'aurore
le tison qui s'éteint 
le feu de Pompéi 
le nom Wawatie 
on s'assermentera 
on s'pupillera de l'État 
et se grèvera de faim 
sur les plages du Lac-Grossebières 
clôture de la réserve 
dans nos dépanneur 24 sur 24 assis 
dessus notre caisse de barrière 
dans l'présent imposé 
dedans l'passé enterré 
le cimetière de nos enfants 
la tombe de notre futur 
la minute de silence de nos ancêtres 

Pi ils nous recréeront l'Apartheid 
en Afrique du Nord 
en Amérique du Sud 
en Afrique du Sud 

on s'armée-ricanera le nord 

Pupilles des-tas fédérés 
réunis dans l'parle-et-ment 

nous sommes nés indiens 
nous crèverons nous-mêmes 
fiers et braves 
pendant qu'on nous fera violence 
qu'on nous accusera de même 
pour avoir barré les routes 
qui étaient traites de fourrures 
pour ne laisser passer que l'indignation 

la fierté s'enterre elle aussi 
la vôtre surtout 
la hache de guerre 
se déterre de son bord 
en même temps que les labours 

nous sommes chasseurs-cueilleurs 
de nos futurs natifs, 
futurs captifs... 

le peuple plus jamais invisible 
plus unis que jamais...