I.
Sans bruit le désert
sur terre de débris
l’oasis se fait rare
et s’effrite les galets
comme la peau d’un vieillard
les feuilles mortes en audition
sur l’asphalte raide
les mains rigides, l’œil alourdi
le stress vainqueur
le stress conquérant
le tétanise
ses souvenances se distance
le lot des arpailleurs
d’idées nouvelles déjà vieillies.
et l’automne tarde…
et s’en vont les outardes…
quand même…
II.
un intermède sans interlude
c’est mieux avec une bière d’in mains
comme un hiver passé dans l’sud
comme un hiver sans son sapin
pas d’boule de Noël
pas d’crèche su’a neige
pas d’mononcle ben swell
pas d’cheveux d’ange, sapin allège
les révérences sont faites
les révérends en fêtes
le vin d’messe à messe de minuit
pour les p’tits, on les baptiseras demain…
Jean Prospère en d’ssous d’une table,
Jean Espère derrière l’étable
Jean Maudit par ses confrères
Jean Petit…encore une bière
Jean Chéri…encore un verre
Jean Dans l’lit, baise sa misère...