angus

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vendredi 23 juillet 2010

Chômeur derrière la grange

Coupe-gorges et rouge-papier
topographe des mange-misères
cartographe et mange-marde
tire-lé tire-lé
l'ostie de rouge-gorges

dans l'attente du chômage
t'attends tout seul sur ton sofa
un scotch d'une main
le couper-papier dans l'autre
à défaut d'un gin
té prêt pour ta lettre
à défaut d'un gin
tu te paye du luxe... Un St-Léger !
"Barman ! Enwoye un autre !"
mais té chez vous
ça fa que sirote

j'étais matamore et toi fifure
comme les rôles n'ont pas changé
j'estime que le temps n'est pas venu
de ne pas te dire la vérité
je m'ferai marchand d'absolu
encore au moins pour la soirée...

les ravaleux de plus-value
récession oblige
l'économie, tu connaît pas
toé, l'anorexique du bas de laine...
"À quand les jours fériés"
ton temps double de rien du tout.

un dindon dans ton salon,
parce que pas de dinde dans ton frigidaire
pas de cochonne dedans ton lit
jamais demain, toujours tout seul
jamais deux mains, toujours une seule
parce que d'la gauche tu tournes
décolles toujours les mêmes pages.

pis quand tu viendras derrière la grange
on n'y serra pas, pis toi tout seul
verras ton sort !

mercredi 21 juillet 2010

Ode aux paysans

Le campagnard, paysan de sa modernité,
Laboureur de ses intentions
La terre en simulacre
De son hiver à passer
Passager qui laboure,
Comme un train sur rail...

Déneigeur devant l'éternel
Du fumier déjà blanchit
Par la neige prémonitoire
La récolte sera dure

Les printemps se font rare,
Les étés se font courts
De l'enfantage de victuaille
L'année fiscale
Se termine en récession
D'année en année

5 heure am
Pour les lèves-tards...
L'avenir leur appartient...

Guerres Etc.

Guerres autorisées et plaies stigmatisées
comme un automate sous les plaines
l'asphalte minée qui gagne du terrain
et moi qui perds la raison...

l'odeur de suie en stratosphère
la bombe en strate, l'atome en sphère
l'atmosphère qui r'monte sur son nuage
et j'respire pas mieux...

la pente est raide
je dégringole, m'autorigole
dans les tranchées
mes tympans tempêtent
le Yab'e est proche, l'enfer est là

les bruits qui silencent
j'les entends trop souvent
le vide accumulé
le néant calculé
les indigènes s'autodigèrent ...

de la tuile s'arrachent les pavés,
la révolte gronde,
et mes poils de pieds
qui poussent qui poussent
en broussaille
et mes cheveux en bataille.

nous sommes de ce monde...

mardi 20 juillet 2010

Tout Seul...Chacun de son bord

Les synapses sont sectionnés
un pas de plus sur place
figé le paraplégique
l'émotion à tour de bras...
...qui bougent pas...

tout est en mouvement
pi moi encore une fois
paralysé

les miettes de sapin d'hiver
je fête en moi
les tripes à terre

la voyante toute aveuglée:
- demain y fera clair!
ben oui c'est ça menthol menteuse

comme un bonbon dans yeule
du fauve au dents limées
tu m'suces l'avenir...

ben gagne le ton pain,
pi manges les tes gravolles
prends mes entrailles dedans tes mains,
fais-en un café Turc,

prédis-moé l'avenir dans le labyrinthe
celui où Arianne se sauve encore
celui avec un belle fin
celui sans Minotaure...

- Parce que quand la glace sera dure
l'igloo aura l'avantage sur le Métis
y'aura un trou pour l'air...

toi la diseuse de mésaventure

tu crissera encore le feu dedans
en te disant, satisfaite, qu'un Igloo ça fond...
qu'un lampion flottant sur une rivière
finiras toujours par être fluddé...

sauf qu'au matin
ma chaise roulante t'accrocheras le visage
vengeance de mon handicape
sur ta marde en barre

immobile comme toujours
je t'imiterai et rirai de toi...
en faisant des dalots avec ta boule de crystal...

parce qu'au final, c'est qui le plus smat?
la grosse boule roulée ou pas
est ronde pareille simonac!

lundi 19 juillet 2010

Prolétaires...Unissez-vous

Bouges Prolétaires
et rouges millionnaires
mon sang de bonne couleur
le tiens, de bonne famille
le foin n'a pas d'odeur
une quenouille fébrile
le roseau qui plie pas
la drill aux cent pas

anéanties en surface
reconstruits en surbstance
révolutionnaire du dimanche
ou employé du lundi
comme cadre bouton-de-manchette
qui ne revit pas son taudis
révolu comme tortionnaire
la guillotine de demain

le schéma tout en boucle
booker son épiphanie
dans l'rigodon des f estivaux
terres de résistances
et glissement de terrain
je suis volontaire
pour taire les violons
des diligences
des revendications
je revends nos passions

je suis un Racam le Rouge
un Tintin au Tibet
à soère j'ai la peau noère
et la nature reprend l'dessus
et l'homme reprend son chemin
son canal, son chenal
on est tous des chiens
dans le désert liquéfié
le mirage, la caravane
qui passe encore...

je fraye le ch'min
de toutes les rivières
saumon en puissance
et tellement vrai

rouge millionnaire toujours dans l'rouge...

sub-oxygéné
apoplexifié
on s'patriote au demeurant
on s'réunit et dingne-dingne-dong
sur la galerie
par mesure de guerre
impériale, métrique
la Tamise des lumières

j'ombre la pénombre
la Tamise séculaire
faute d'être faux
tamise ma lumière
qui ombre ta pénombre
comme une poté rancunière

...je suis le vengeur...




dimanche 18 juillet 2010

La jambe crampée quand vient le spasme

I

Je marche vers ma nation
7 millions de lacs tranquilles
marche constante et constatée
je me truite-mouchetée
vers le prochain Lac Vert
vers l'imagination florissante de son peuple
vert l'espérance...

Lac-à-la-Perdirx
protège ton nid
tes oisillons qui piaillent
impatience infantile
enfantine...

lac d'Argile, sol mou
bâtis ta maison
pi croise tes doigts...
ça peut tenir ...

Lac St-Jean et fête nationale
le feu qui brûle dans nos veines
se retrouve sur une plaine
ben saoul on s'aime
amour banal

Rivière-aux-Saumons
qui r'monte le courant
qui sens inverse
qui sent l'envers du décor
Canadiens nous étions
Québécois nous sommes
pays nous serons
ensemble...

II

se mammeller
se mamifériser
encore et encore
dans l'abasourdit
placenta en marchandise
on se retrouve dans l'conteneur
des Phéniciens d'enfance
et Saules pleureurs

on braille encore sur les decks
du port de Montréal
la Cosa Nostra de nos portes
se brin-de-sciesant sans cesse
mille éclats sur nos pantures
l'omerta des menuisiers
en famille de 15 enfants...

la vasectomie qui tiraille dans nos gosses
le canal Famille pi l'canal Vie coupés
pour 'vive-les-économies'...
on ne peut être Ter-Papa...
époque maudite...
époque Crisse...
époque-Crite...

III

j'émigre, j'immigre à bras ouvert
invitation, appréhension
les Créoles vivent encore !
pays St-Criss
pays Putain
pays Fuck Fuckin Fuck
pays Sharmouta
pays quand même !

quand on jouale
quand on cheval
quand on chevauche
ils se foute une selle
plus bas que leur cul
Mustang en Liberté, pi Starbuck dans l'âme...

notre Nation ne parle pas Françâs...
notre Nation parle d'elle-même...
et des autres !

Les Québécois errants


On mangera pas dans ta main,
Toé, mangerais-tu dans
notre?

Le bonheur,
Un soufflet dans face,
Ou un coup de poing su'a yeule,
Maso toujours un peu,
On en redemande,
La dialectique ben bandée...

Le passé rabroué,
La brouette ben pleine,
La brouette qui a un flatte,
À roue de secours unique,
Encore une fois utilisée,
On fait du 3km/h avant qu'à lâche,
Pi on pense qu'on va d'l'avant,

Pi envoyez d'l'avant nos gens,
Pi envoyez d'l'avant...

Ti-gars qui pisse au lit,
Ti-gars qui chie dans couche,
La selle banalisée,
La blonde pour ramassé,
Modèle de tradition...

C'est en r'venant de Rigaud
Un-tic-un-prout-le-p'tit-qu'y-fait-prout

On a crissé le pape dehors,
Toujours après frenché le sol,
La bouche pleine de garnotte,
Fétichisme d'asphalte,
Comme la poêle pour un bacon,
Dont on serait le cholestérol,
Le 'tire' indésirable de la trentaine...

Dans l'verbe frencher,
Y'aura toujours fuckin french...
Y'aura toujours fuckin neger...
Y'aura toujours fuckin indian...
Y va toujours y avoir...

Le lièvre a son cul,
Pis l'vin ses arômes,
À s'foutre le nez dedans,
J'me dis encore une fois,
Qu'à soère on a trop bu,
Définition de l'homme,
À la défaillance prompte.

Appel à la Nation :
- Homo Érectus, deboute encore une nuite!

Le béton nous écrase,
Comme une bibitte dans l'pare-brise...
...La brise trop forte, le pare-pu-rien,
La route nous calle
Que le temps s'en vient
D'essuyer l'origine et les litiges
De nos ancêtres ;
Un scalp pour les indiens,
En habit de motoneige.

Nationalité bâclée,
Patriotes qui perdent le sens,.

Ô Canada, terre de nos aïeux,
St-Jean-Baptiste, une larme dans les yeux,

Ô Canada, mon pays qui n'est plus un pays,
Plus que jamais t'es l'hiver,
Pi nos mains pleines d'engelures,
Trouverons toujours le moyen de fesser,
Avec force, celle qui nous reste,
Aux portes de l'indépendance...