angus
chapitres
dimanche 24 octobre 2010
La faucheuse attendra son tour
le soleil froid de janvier
doux comme la mort
la faucheuse et moi,
on a trop de chose en commun
si elle avait une moissoneuse-batteuse,
ses récoltes seraient plus rapides...
même le progrès a ses limites...
Extrait du TVA HEBDO:
''Un jeudi, 5 heure pm
On a tiré sur ma mère
shooté dans mon coeur
Fouetté d'héroïne, sans la substance
sans la plénitude
écorché comme jamais
dans l'regard des vivants
mort en même temps qu'elle
toujours vivante
dedans l'éphémère de nos vies
dedans l'éphémère de vos vues"
j'estimerai le barème
quand le plafond sera plancher
et vice...
j'me battrai contre la gravité
quand le plancher sera plafond
et versa...
la vie est belle
la mort est juste
je suis en viarge
je suis en st-sécataire d'orangiste
je suis en crucifix plate
je suis en prêtre-égossé
comme le st-ciboire qui veut rien dire
Quand on décidera du moment de notre fin
à genoux toujours, debout demain
l'insignifiance se substituera au sens de la vie
à coeur ouvert, on fermera le nôtre
aux insti-tue en PPP
on criera victoire sur les champs de rien du tout
les champs-pas-de-bataille
les champs-pas-d'honneur
les-champs pas de mars, pas de terre, pas de saturne
pas de planète, pas de girouette...
Je suis le coq!
La vie s'ra belle
encore et encore
la mort sera juste
toujours et toujours
dans l'indifférence
quand elle s'habitera
dans nos maison
et nous derrière
la cour plus vaste
pi dans tout ça, dans les feuilles mortes
dans mes souvenances, au coin de la Sirène
dans le présent au détour d'Iberville,
dans l'futur de Thomas-Nord
Je t'aime ma France
Je t'aime la mère
Je t'aime Maman ...
jeudi 2 septembre 2010
Félix
Cul-de-jatte et cul-terreux
la bouette sur le derrière
par de là la rivière
le postérieur bafoué
les fesses en tout-trempe
Kenny en devenir
le skate aux roues usées
les jambes à la chainsaw
le cœur en libellule
la gente-demoiselle
enfant de Tchernobyl
et de Hiroshima
la grandeur d'Einstein
relativise ta vie
poésie coup-de-poing
enfant soldat
un pas de trop
sur les mines d'Asbestos
qui t'expose le visage
d'enfant chéri
de l'innocence
de l'ectoplasme
de l'indulgence
comme un spasme
en devenir
...tu grandis trop vite...
à 6 pouces du sol
lumière et grande noirceur
enfant de Duplessis
Orphelin par dessus l'marché
au coin d'Atwater
au coin de Jean-Talon
t'es une aubergine...
nain de foire
nain d'occasion
nain de jardin
ça nous apprendra
à cadastrer nos terres
II.
Manges-garnottes
mon tout-petit
mal dans ta peau
marmaille endolorie
té trop là
dans tes black-outs
de mal-de-vivre
de pas-normal
déjà 5 ans
déjà-déjà
j'te prend tout croche
un sans-abris
avant son temps
un p'tit crisssssss
un peu tout l'temps
- sais pas s'que j'suis
Sois donc toi même
en devenir
toé mon enfant
on s'en peut pu
de notre amour
té tellement toé
té tellement vras
té trop mirroir...
j'te saisis pas
j'te comprends pas
pis des fois oui...
té brut
un diamant du Cap
tellement plus loin
je t'aime mon gars
en mal-habile
en mal-à-l'aise
en mal-à-boutte
en Malamuth
Un chien en range
c'qui te travaille
ce qui me gruge
un os à moëlle
...je t'aime...
...de tout les psy...
...je t'aime...
...encore d'aplomb...
encore ton père...
Félix, des fois tout l'temps
Félix tout l'temps des fois
Félix...tout l'temps tout l'temps
je t'aime...signé Papa
lundi 16 août 2010
Pour ma femme
mon rhododendron
m'aimes-tu encore
quand je suis moé
dans mon trop plein
d'indifférence
de convergence
de nos idées
on s'rabougrie
appelles ça de la tendresse
t'as un peu de gris
de sur tes tresses
et moi de même
j'nous sens vieillir
j'haïs pas ça
et mes 30 ans
bientôt les tiens
té belle en saint- sacrament
té belle en crisse ,té belle cibole,
té belle en câlisse , té belle en viarge
même après moé
je t'aime, j'nous aime
ensemble
pi pas ailleurs
parce qu'ailleurs
c'est trop loin
ou trop proche
la mer, l'aroche
le sable, la plage
ton bikini, c'est beau quand té dedans
tes p'tits seins mous
tes p'tits seins fermes
selon humeurs
sont toujours là
femme bionique
de 100 millions
de trop de toi
tes p'tits seins hauts
tes p'tits seins bas
comme une primeur qui me rappelle
tu m'rammasses à la pelle
encore dans l'coin
je rêve de toi
j't'appelle tout bas
pi tu réponds!
lundi 2 août 2010
Je suis
à mon Horizon, à mon diapason
face à Face avec les absents
dos à dos avec mon ombre
j'ai l'énergie irritée
j't'au pied du mur
y cherche à me tomber dessus...
j'ai la profession manquante
aveugle
j'ai le soleil du mauvais côté de la rétine
j'ai p't être le rayonnement facile
mais la chaleur me manque...
...bienvenue dans le club des grands brûlés...
pas que j'aille besoin de changer d'épiderme
mais la chaire se consume
pi l'estime du même coup...
la chaleur me manque
je vis
avec mon ouragan
mon espoir réticent, mon abandon calculé
j'ai la salaison facile
la Sallette pas trop pire
l'érection campagnarde, pi l'bébé citadin...
je suis
personnage à l'ivresse facilement identifiable...
la nordicité dans mes veines
la docilité dans mes peines
à soère, l'amour s'déchire
scindé en deux
j'ai juxtaposé mes rêves
après le grand schisme
du cœur qui tempère, du cœur qui carbure
sado-maso d'après tempête.
j'ai pigé ton nom, le litige est mien...
quand mon cœur devient briquette de charbon
j'me ferme la gueule à temps partiel
silence sporadique
j'ai les orteils dans le rouge
le feu au cul
l'orange au tropique
la tempe disciplinée
sous le canon d'un revolver
comme une cellule de plomb
qui explose tel un soldat...
...jamais général...
...jamais général...
...jamais général...
mercredi 28 juillet 2010
Ti-Jean
I.
Sans bruit le désert
sur terre de débris
l’oasis se fait rare
et s’effrite les galets
comme la peau d’un vieillard
les feuilles mortes en audition
sur l’asphalte raide
les mains rigides, l’œil alourdi
le stress vainqueur
le stress conquérant
le tétanise
ses souvenances se distance
le lot des arpailleurs
d’idées nouvelles déjà vieillies.
et l’automne tarde…
et s’en vont les outardes…
quand même…
II.
un intermède sans interlude
c’est mieux avec une bière d’in mains
comme un hiver passé dans l’sud
comme un hiver sans son sapin
pas d’boule de Noël
pas d’crèche su’a neige
pas d’mononcle ben swell
pas d’cheveux d’ange, sapin allège
les révérences sont faites
les révérends en fêtes
le vin d’messe à messe de minuit
pour les p’tits, on les baptiseras demain…
Jean Prospère en d’ssous d’une table,
Jean Espère derrière l’étable
Jean Maudit par ses confrères
Jean Petit…encore une bière
Jean Chéri…encore un verre
Jean Dans l’lit, baise sa misère...
mardi 27 juillet 2010
Le Brise-glace en plein été
Comme un brise-glace,
Échoué dans l'sable,
Dans l'attente des gels futurs,
Je fixe les détroits,
Jusqu'au prochain passage,
La grande migration,
Qui me pompe le cœur,
Qui bloque mes artères,
Qui forme le caillot,
Parce qu'absent,
Je suis sur place,
J'essuie la glace,
L'abstrait dans l'tapis.
La Baie James qui m'émeut,
Quand vient l'soère,
Un couché d' soleil
Dans l' blanc des yeux...
Mes temps s'imposent,
Silences, symbioses,
Mes tempes explosent,
S'allègent et poids lourds...
J'ai les yeux en d'ssour,
De mes oreilles,
Trop étroites et trop petites,
Pour entendre quoi que ce soit...
Moi, système de santé,
Publique et pudique,
De mon espérance de vie,
Je tourne en rond,
Parce que pas angulaire,
Mais pas pantoute,
Pas pour 5 cents
Pas pour 10 piasses
Pas pour rien non plus...
Quand j'me 2x4, quand j'me plywood,
Que j' me plâtrise, que j' me tire les joints
J' m'enferme dans mon corbillard,
Gossé de mes mains...
Y a de quoi être fier,
J' me panne-mécanique,
Pi pour un peu j' respire,
Une terre d'humus,
Et pleine d'engrais,
Je pousse-pousse vite...
J' m' hyperactive,
J' m' interactive,
J' m' intramurôsse,
J' m' intraveineuse,
Mémoire-Sélective
Mémoire-S'invectice,
Mémoire-Mal-de-Vivre
Ou Mémoire-Mal-de-Soi
À quand l'ultime soluté ...
dimanche 25 juillet 2010
La Marjolaine
hebdomadaire de nature
dromadaire assoiffé
qui couraille les oasis maltés
désaltérant nos ventre orgueilleux...
pourtant, t'as choisis... PIRATE!
t'as pris position...la flibuste...
t'as choisi ton monde...
les Rapailleurs de torts...
encore une fois, on traversera la mer avec toé
dans la tempête de ta vie
vers l'atoll, ton espérance
quand à l'abordage de notre parlure
violant sa syntaxe comme si c'était une vierge du Congo
tu hisseras tes voiles
les Tabous prendront le bord
pi tu dévaliseras les infortunes des tous-nus...
tu planteras une fois encore Pavillon Noir...
...Jolly Ranger..
sur notre Martinique, sur nos Bermudes
sur Notre-Dame-de-la-Sallette...
ta Petite-Nation...
tu r'dresseras les torts
sur la planche de ton Sloop
tu crieras 'À Mort! À Mort !'
pour ravir tes mercenaires
tu iras
à l'assaut des Galions espagnols
et des navires Anglais
éventrant vaisseaux de guerres
croulant sur le poids de ta figure de proue
un Léo avec un couteau entre les dents
les sirènes...Rien à Foutre...trop cucul
pi un jour
on foutra un gros Criss de X sur la Map Monde
gueulant aux 5 continents
que la plus précieuse des épices
que la pierre qui brille le plus
que l'hymen de bois, de cuir et de fer
aux arômes de Marjolaine...
est drette icitte !
vendredi 23 juillet 2010
Chômeur derrière la grange
topographe des mange-misères
cartographe et mange-marde
tire-lé tire-lé
l'ostie de rouge-gorges
dans l'attente du chômage
t'attends tout seul sur ton sofa
un scotch d'une main
le couper-papier dans l'autre
à défaut d'un gin
té prêt pour ta lettre
à défaut d'un gin
tu te paye du luxe... Un St-Léger !
"Barman ! Enwoye un autre !"
mais té chez vous
ça fa que sirote
j'étais matamore et toi fifure
comme les rôles n'ont pas changé
j'estime que le temps n'est pas venu
de ne pas te dire la vérité
je m'ferai marchand d'absolu
encore au moins pour la soirée...
les ravaleux de plus-value
récession oblige
l'économie, tu connaît pas
toé, l'anorexique du bas de laine...
"À quand les jours fériés"
ton temps double de rien du tout.
un dindon dans ton salon,
parce que pas de dinde dans ton frigidaire
pas de cochonne dedans ton lit
jamais demain, toujours tout seul
jamais deux mains, toujours une seule
parce que d'la gauche tu tournes
décolles toujours les mêmes pages.
pis quand tu viendras derrière la grange
on n'y serra pas, pis toi tout seul
verras ton sort !
mercredi 21 juillet 2010
Ode aux paysans
Laboureur de ses intentions
La terre en simulacre
De son hiver à passer
Passager qui laboure,
Comme un train sur rail...
Déneigeur devant l'éternel
Du fumier déjà blanchit
Par la neige prémonitoire
La récolte sera dure
Les printemps se font rare,
Les étés se font courts
De l'enfantage de victuaille
L'année fiscale
Se termine en récession
D'année en année
5 heure am
Pour les lèves-tards...
L'avenir leur appartient...
Guerres Etc.
comme un automate sous les plaines
l'asphalte minée qui gagne du terrain
et moi qui perds la raison...
l'odeur de suie en stratosphère
la bombe en strate, l'atome en sphère
l'atmosphère qui r'monte sur son nuage
et j'respire pas mieux...
la pente est raide
je dégringole, m'autorigole
dans les tranchées
mes tympans tempêtent
le Yab'e est proche, l'enfer est là
les bruits qui silencent
j'les entends trop souvent
le vide accumulé
le néant calculé
les indigènes s'autodigèrent ...
de la tuile s'arrachent les pavés,
la révolte gronde,
et mes poils de pieds
qui poussent qui poussent
en broussaille
et mes cheveux en bataille.
nous sommes de ce monde...
mardi 20 juillet 2010
Tout Seul...Chacun de son bord
un pas de plus sur place
figé le paraplégique
l'émotion à tour de bras...
...qui bougent pas...
tout est en mouvement
pi moi encore une fois
paralysé
les miettes de sapin d'hiver
je fête en moi
les tripes à terre
la voyante toute aveuglée:
- demain y fera clair!
ben oui c'est ça menthol menteuse
comme un bonbon dans yeule
du fauve au dents limées
tu m'suces l'avenir...
ben gagne le ton pain,
pi manges les tes gravolles
prends mes entrailles dedans tes mains,
fais-en un café Turc,
prédis-moé l'avenir dans le labyrinthe
celui où Arianne se sauve encore
celui avec un belle fin
celui sans Minotaure...
- Parce que quand la glace sera dure
l'igloo aura l'avantage sur le Métis
y'aura un trou pour l'air...
toi la diseuse de mésaventure
tu crissera encore le feu dedans
en te disant, satisfaite, qu'un Igloo ça fond...
qu'un lampion flottant sur une rivière
finiras toujours par être fluddé...
sauf qu'au matin
ma chaise roulante t'accrocheras le visage
vengeance de mon handicape
sur ta marde en barre
immobile comme toujours
je t'imiterai et rirai de toi...
en faisant des dalots avec ta boule de crystal...
parce qu'au final, c'est qui le plus smat?
la grosse boule roulée ou pas
est ronde pareille simonac!
lundi 19 juillet 2010
Prolétaires...Unissez-vous
et rouges millionnaires
mon sang de bonne couleur
le tiens, de bonne famille
le foin n'a pas d'odeur
une quenouille fébrile
le roseau qui plie pas
la drill aux cent pas
anéanties en surface
reconstruits en surbstance
révolutionnaire du dimanche
ou employé du lundi
comme cadre bouton-de-manchette
qui ne revit pas son taudis
révolu comme tortionnaire
la guillotine de demain
le schéma tout en boucle
booker son épiphanie
dans l'rigodon des f estivaux
terres de résistances
et glissement de terrain
je suis volontaire
pour taire les violons
des diligences
des revendications
je revends nos passions
je suis un Racam le Rouge
un Tintin au Tibet
à soère j'ai la peau noère
et la nature reprend l'dessus
et l'homme reprend son chemin
son canal, son chenal
on est tous des chiens
dans le désert liquéfié
le mirage, la caravane
qui passe encore...
je fraye le ch'min
de toutes les rivières
saumon en puissance
et tellement vrai
rouge millionnaire toujours dans l'rouge...
sub-oxygéné
apoplexifié
on s'patriote au demeurant
on s'réunit et dingne-dingne-dong
sur la galerie
par mesure de guerre
impériale, métrique
la Tamise des lumières
j'ombre la pénombre
la Tamise séculaire
faute d'être faux
tamise ma lumière
qui ombre ta pénombre
comme une poté rancunière
...je suis le vengeur...
dimanche 18 juillet 2010
La jambe crampée quand vient le spasme
Je marche vers ma nation
7 millions de lacs tranquilles
marche constante et constatée
je me truite-mouchetée
vers le prochain Lac Vert
vers l'imagination florissante de son peuple
vert l'espérance...
Lac-à-la-Perdirx
protège ton nid
tes oisillons qui piaillent
impatience infantile
enfantine...
lac d'Argile, sol mou
bâtis ta maison
pi croise tes doigts...
ça peut tenir ...
Lac St-Jean et fête nationale
le feu qui brûle dans nos veines
se retrouve sur une plaine
ben saoul on s'aime
amour banal
Rivière-aux-Saumons
qui r'monte le courant
qui sens inverse
qui sent l'envers du décor
Canadiens nous étions
Québécois nous sommes
pays nous serons
ensemble...
II
se mammeller
se mamifériser
encore et encore
dans l'abasourdit
placenta en marchandise
on se retrouve dans l'conteneur
des Phéniciens d'enfance
et Saules pleureurs
on braille encore sur les decks
du port de Montréal
la Cosa Nostra de nos portes
se brin-de-sciesant sans cesse
mille éclats sur nos pantures
l'omerta des menuisiers
en famille de 15 enfants...
la vasectomie qui tiraille dans nos gosses
le canal Famille pi l'canal Vie coupés
pour 'vive-les-économies'...
on ne peut être Ter-Papa...
époque maudite...
époque Crisse...
époque-Crite...
III
j'émigre, j'immigre à bras ouvert
invitation, appréhension
les Créoles vivent encore !
pays St-Criss
pays Putain
pays Fuck Fuckin Fuck
pays Sharmouta
pays quand même !
quand on jouale
quand on cheval
quand on chevauche
ils se foute une selle
plus bas que leur cul
Mustang en Liberté, pi Starbuck dans l'âme...
notre Nation ne parle pas Françâs...
notre Nation parle d'elle-même...
et des autres !
Les Québécois errants
On mangera pas dans ta main,
Toé, mangerais-tu dans notre?
Le bonheur,
Un soufflet dans face,
Ou un coup de poing su'a yeule,
Maso toujours un peu,
On en redemande,
La dialectique ben bandée...
Le passé rabroué,
La brouette ben pleine,
La brouette qui a un flatte,
À roue de secours unique,
Encore une fois utilisée,
On fait du 3km/h avant qu'à lâche,
Pi on pense qu'on va d'l'avant,
Pi envoyez d'l'avant nos gens,
Pi envoyez d'l'avant...
Ti-gars qui pisse au lit,
Ti-gars qui chie dans couche,
La selle banalisée,
La blonde pour ramassé,
Modèle de tradition...
C'est en r'venant de Rigaud
Un-tic-un-prout-le-p'tit-qu'y-fait-prout
On a crissé le pape dehors,
Toujours après frenché le sol,
La bouche pleine de garnotte,
Fétichisme d'asphalte,
Comme la poêle pour un bacon,
Dont on serait le cholestérol,
Le 'tire' indésirable de la trentaine...
Dans l'verbe frencher,
Y'aura toujours fuckin french...
Y'aura toujours fuckin neger...
Y'aura toujours fuckin indian...
Y va toujours y avoir...
Le lièvre a son cul,
Pis l'vin ses arômes,
À s'foutre le nez dedans,
J'me dis encore une fois,
Qu'à soère on a trop bu,
Définition de l'homme,
À la défaillance prompte.
Appel à la Nation :
- Homo Érectus, deboute encore une nuite!
Le béton nous écrase,
Comme une bibitte dans l'pare-brise...
...La brise trop forte, le pare-pu-rien,
La route nous calle
Que le temps s'en vient
D'essuyer l'origine et les litiges
De nos ancêtres ;
Un scalp pour les indiens,
En habit de motoneige.
Nationalité bâclée,
Patriotes qui perdent le sens,.
Ô Canada, terre de nos aïeux,
St-Jean-Baptiste, une larme dans les yeux,
Ô Canada, mon pays qui n'est plus un pays,
Plus que jamais t'es l'hiver,
Pi nos mains pleines d'engelures,
Trouverons toujours le moyen de fesser,
Avec force, celle qui nous reste,
Aux portes de l'indépendance...
samedi 17 juillet 2010
Brasses ton Camarade
Gérance géritolle,
tollé de l'inconscience
épi-phare florigène
épicentre mange-gène
encore le mange-boire
on parle pour parler
chialer pour chialer
j'attends Janette
j'allaite Bertrand
La bière à rabais
la bière arabesque
à la ventricule gauche
pour un peu qu'on caillote
avec nos arracheurs de rêves
les taudis décuplés
les Ridels tuméfiés
les arômes se tarent
comme les enfants prodiges
qui ne verront pas le jour
une nuit à oublier son sommeil
dans l'meilleur de l'avenir
quand c'est qu'on aura notre foin
en joual vert
en beau joual vert
le ch'val est gris dans son pelage
poivre et sel de trop de vieillesse
de trop de vieillesse
dans nos nuits blanches...
Chasse sur la galerie
on arrive au boute
seul dans nos rabaska
deux mains pour seize rames
un homme pour une rivière
un arbre pour chaque indien
forêt qui se saoule
à défaut d'autre choix
le sang dilué, congelé, coagulé
d'in croix rouge ou catholique
qui shine de moins en moins dans le noir
vendu au plus offrant,
notre piasse vaut pus grand chose
pi nos repères se perdent
d'ins époques en transitions
pas moé qui en braillera
ne vous en déplaise
le temps qui est lent
l'attente létal
la tempe, l'étable
Les podiums se perdent
à l'arraché...
arraches tes dents
pi gruges les murs
entre les cadres de portes
vieillir de quinze ans d'âge
en 15 semaines
semailles et semences
plus rien à perdre
du pissenlit gazéifié
au gazon pisse en litière
en passant derrière le lit
dessus la mer de Gaspésie
je pactiserai avec le yabe
la bête à grand queue
pi les feux-follets aussi
pi on courra le loup-garou
dedans nos yeux
d'apoplexique
amoureux
Au bar du coin
une barricade, un malabar
vivre dangereusement
au coin du bar
tes bermudas floridiens
crient dans le décor
ta chemise de soie
boutonnée en jaloux
cocu sans raison
toujours à genoux
les coudes trop usés
y a pas de crachoir dans place
on utilise ton visage
ta face bariolée
de déconfiture
à la framboise
chewing gum en dessous de la table
du salon du futur
tu maugrées en silence
par manque de corde de vocalise
tu te volcanises
ben éteint
plein d'étain
pour épaissir ton sang
qui ne coule que dans tes veines
Parole d'un Mic-mac, parole d'un Ottawa
en moi
se sent seul
pi un peu loin
de son noyau
de sa sulfure
de sa sulfite
de sa graphite
le temps mou, le temps dur
le temps tout l'temps trop court
qui cours...
après rien
après toute
j'attrape rien...pantoute
projet solitaire
on l'pense à deux
projet tubulaire
titulaire de mes états d'âmes
j'en ai ma criss de claque
drette sur la yeule
projet tibétain s'il en est un!
Le seul calcul
l'auto-dérive
riverain sans ambition
on boit l'eau du fleuve
-je m'intoxique!
pour la muraille
et la marmaille
anthropophage
et mange-chaire
carnivore à tout rompre
je me déclare
corps et âme
le pain béni
subdivisé
mange ma mie
et l'autre pour visé
j'ai plusse faim que moi
plusse fin que vous
dans l'entourloupe
des négriers en fleur
Y de Lur Saluce
bien enterré
Petite Sibérie
et grand soviet
je me rajeunie
dans les oubliettes
du sociétal
létal et métamorphique
et les digues s'ouvrent
je m'autodiscipline
autodictaprose
m'évanouie
autopsié compteur
et me cantique
en tabarnack
en maudit-viarge
insurgé pour prendre mon temps
...à quand l'averse...